![]() ![]() |
Page 3
|
We left Cherbourg and proceeded to Queenstown. We arrived there, I think, about midday on Thursday. We ran from Cherbourg to Queenstown at 70 revolutions. After embarking the mails and passengers, we proceeded at 70 revolutions. I am not absolutely clear what the first day's run was, whether it was 464 miles or 484 miles. The second day the number of revolutions was increased. I think the number of revolutions on the second day was about 72. 1 think we ran on the second day 519 miles. The third day the revolutions were increased to 75, and I think we ran 546 or 549 miles. The weather during this time was absolutely fine, with the exception, I think, of about 10 minutes' fog one evening. The accident took place on Sunday night. What the exact time was I do not know. I was in bed myself, asleep, when the accident happened. The ship sank, I am told, at 2:20. That, sir, I think is all I can tell you. I understand it has been stated that the ship was going at full speed. The ship never had been at full speed. The full speed of the ship is 78 revolutions. She works up to 80. So far as I am aware, she never exceeded 75 revolu-tions. She had not all her boilers on. None of the single-ended boilers were on. It was our intention, if we had fine weather on Monday afternoon or Tuesday, to drive the ship at full speed. That, owing to the unfortunate catastrophe, never eventuated. SENATOR SMITH: Will you describe what you did after the impact or collision? MR. ISMAY: I presume the impact awakened me. I lay in bed for a moment or two afterwards, not realizing, probably, what had happened. Eventually I got up and walked along the passageway and met one of the stewards, and said, "What has happened?" He said, "I do not know, sir." I then went back into my room, put my coat on, and went up on the bridge, where I found Capt. Smith. I asked him what had happened, and he said, "We have struck ice." I said, "Do you think the ship is seriously dam-aged?" He said, "I am afraid she is." I then went down below, I think it was, where I met Mr. Bell, the chief engineer, who was in the main companionway. I asked if he thought the ship was seriously damaged, and he said he thought she was, but was quite satisfied the pumps would keep her afloat. |
Nous avons quitté Cherbourg et nous sommes allés à Queenstown. Nous y sommes arrivés jeudi, vers midi, je crois. Nous avons navigué de Cherbourg à Queenstown à 70 tours. Après avoir embarqué le courrier et les passagers, nous avons navigué à 70 tours. Je ne sais pas exactement quelle a été la distance parcourue le premier jour, soit 464 miles ou 484 miles. Le deuxième jour, le nombre de tours a été augmenté. Je pense que le nombre de tours du deuxième jour était d’environ 72. Je pense que nous avons parcouru 519 miles le deuxième jour. Le troisième jour, les tours ont été augmentés à 75, et je pense que nous avons parcouru 546 ou 549 miles. Le temps à cette époque était absolument beau, à l’exception, je pense, d’environ 10 minutes de brouillard un soir. L’accident a eu lieu le dimanche soir. Quelle était l’heure exacte, je ne sais pas. J’étais moi-même au lit, endormi, quand l’accident s’est produit. On me dit que le navire a coulé à 2 h 20. C’est tout ce que je peux vous dire, monsieur. Je crois comprendre qu’on a dit que le navire filait à pleine vitesse. Le navire n’a jamais été à pleine vitesse. La pleine vitesse du navire est de 78 tours. Il peut aller jusqu’à 80. À ma connaissance, il n’a jamais dépassé 75 tours. Il n’avait pas toutes ses chaudières en marche. Aucune des chaudières à une extrémité n’était en marche. C’était notre intention, si le temps était beau lundi après-midi ou mardi, de pousser le navire à pleine vitesse. Cela, en raison de la malheureuse catastrophe, n’a jamais eu lieu. LE SÉNATEUR SMITH : Pouvez-vous décrire ce que vous avez fait après l’impact ou la collision? M. ISMAY : Je suppose que l’impact m’a réveillé. Je me suis couché un moment ou deux après, sans me rendre compte, probablement, de ce qui s’était passé. Finalement, je me suis levé et j’ai marché le long de la coursive et j’ai rencontré un des stewards, et j’ai dit, "Qu’est-ce qui s’est passé?" Il a dit, "Je ne sais pas, monsieur." Je suis ensuite retourné dans ma cabine, j’ai mis mon manteau et je suis monté sur le pont, où j’ai trouvé le capitaine Smith. Je lui ai demandé ce qui s’était passé, et il m’a répondu : « Nous avons heurté de la glace. » Je lui ai demandé : « Pensez-vous que le navire est sérieusement endommagé? » Il m’a dit : «Je crains qu’il ne le soit.» Je suis ensuite descendu en bas, je crois, où j’ai rencontré M. Bell, l’ingénieur en chef, qui était le compagnon principal. Je lui ai demandé s’il pensait que le navire était sérieusement endommagé, et il m’a répondu qu’il pensait qu’il l’était, mais qu’il était tout à fait convaincu que les pompes le maintiendraient à flot. |
![]() ![]() |
Page 3
|